Politico et bourrico

                                                  Politico et  bourricot ?

Mon voisin est un leader politique. Il est professionnel en politologie et expert politologue. Comme ceux qui à chaque période préélectorale viennent voir dans le voisinage qui est assez dupe pour participer à son sacre politique, sa nomination ou son élection à un poste «huppé»  dans la fonction publique ou  dans une société nationale. Comme c’est le cas pour mon autre voisin dans l’autre quartier que j’ai quitté depuis l’alternance politique de 2000 pour agression campagnarde ou promesses électorale non respecté.

Depuis sa promotion par le président d’alors, il ne m’a même considéré comme voisin encore moins comme partisan. Pourtant j’ai servi même de cher à canon contre le régime socialiste, qui avait fait la même chose à ma mère, pressée qu’elle fut la pauvre brave dame, qui depuis aussi à craché à jamais sur la politique des «Politicos».  Non, je déteste mon voisin promu. Mon voisin nouveau, celui qui depuis mon arrivée dans ce nouveau quartier, pour  fuir les « Politicos » de mon ancien bled me talonne,  me fait la cours. Lui, je le déteste alors que  je n’a pas encore reçu officiellement  ses avances mais je me méfie. Normal car disent les  wolofs  « Celui qui a vu son aïeul tué par un faucon, doit se méfier de toute apparence noire », une paraphrase  qui cadre avec ma méfiance des « politicos » surtout de mon nouveau voisin courtisan.

Depuis une semaine des limiers vont et viennent chez lui, et mon pauvre voisin semble affecté par ces bruits de bottes. Il y a de quoi car il parait qu’à Colobane des gens sont auditionnés pour avoir mangé ou bu les victuailles prises dans la gibecière du pays confiée durant douze ans à un régime libéral avide de milliards et de prestiges. D’ailleurs même l’ancien président de 2000 à 2012,  son fils et ses fistons sont  sur la tablette des affaires aux chapitres des enquêtes sur l’enrichissement illicite. Je déteste la chasse aux sorcières heureusement que je n’ai rien de sorcier non ? Bon ne répondez pas vous ne me connaissez pas et moi non plus. Tout autant que moi, je ne connais pas mon voisin « ami » des pandores. 

Il est vraiment dans de sales draps le pauvre il paraît que sa voiture bolide vitres teintées et ses comptes au pays de  l’oncle  Sam et chez Fillon et Copé son en feu. Brrr ! J’ai le frisson dire que ses mômes font leurs études au Canada, sa femme passe son temps à aller faire le « Oumra » à la Mecque. Pfft ! D’ailleurs comment est-ce possible qu’un simple fonctionnaire,  fut-il de classe exceptionnelle, arrive-t-il à avoir autant de privilège et d’aisances ? Et cela depuis son avènement à un cabinet de ministère. Depuis il avait tout changé même sa façon de m’abordé. Je déteste les politicos d’ailleurs j’ai tenu bon malgré toutes ces manigances, ses sous ses coupons de tissus, ces repas copieux, ses propositions de me trouver des bien et services jamais rêvés, heureusement disais-je donc j’ai résisté. Sauf que lui, il est entêté coriace dans l’approche genre car il a glané beaucoup de fric, et faitv avec, et comment ! Bah ! Je m’en fou moi j’ai toujours le même ventre plat les mêmes joues plates les même mains moites et les mêmes  ennuis financier mais pas de soucis avec les pandores ou les limiers. Parce que je n’aime pas les politicos même s’ils me prennent pour un bourricot  écervelé apte à  gober leurs conneries politiciennes pour m’entuber et s’arrogé des privilèges communs à leur unique profit. Heureusement il y le Maquis qui se rebelle contre le régime hypocrite et voleur pourvu ça dure, hein !

 Par Mouss Jaraaf